Publié dans Economie

Retour du délestage - Les fournisseurs de la JIRAMA pointés du doigt

Publié le lundi, 24 avril 2023

Dans le noir. Depuis quelques jours, la plupart des quartiers d’Antananarivo subissent des coupures d’électricité pouvant durer jusqu’à plus ou moins deux heures de temps dans la journée, en plus des micro-coupures habituelles. Face à cela, les responsables de la compagnie nationale d’eau et d’électricité admettent le fait qu’ils sont toujours à pied d’œuvre pour trouver des solutions à la situation de blocage, notamment en accélérant la réalisation des projets d’installation d’une trentaine de stations solaires dans plusieurs Districts du pays afin de réduire progressivement la dépendance en énergie thermique. 

En effet, la problématique actuelle repose surtout sur cette dépendance à l’énergie fossile dans la mesure où la JIRAMA doit encore dépendre de fournisseurs et de prestataires pour la production d’électricité. A l’exemple de la société Henri Fraise & Fils que les responsables de la compagnie ont mentionnée dans une communication officielle sur les réseaux sociaux comme ayant pris une décision unilatérale de suspension des générateurs qui étaient sous ses responsabilités. Décision dont la raison n’a pas été mentionnée par la compagnie dans cette déclaration qu’elle a effectuée hier. 

De source officieuse auprès d’un employé chez la société prestataire de la JIRAMA, la compagnie nationale a toujours été considérée comme étant un bon payeur en ce qui concerne les honoraires de prestation. Cependant, sur le plan financier, la JIRAMA accuse tout de même des difficultés, notamment l’encours de la dette de la compagnie nationale d’eau et d’électricité qui est remonté jusqu’à huit cent milliards d’ariary l’année dernière. D’après les autorités, la mauvaise gestion serait à l’origine de la situation catastrophique dans laquelle se trouve ainsi cette entreprise, causant par ailleurs une dégradation totale de ses services. Les consommateurs en paient actuellement les prix forts, avec les nombreuses coupures qui deviennent leur pain quotidien. Cependant, l’importance des services fournis par la compagnie pour les usagers est telle que la JIRAMA devra encore bénéficier des subventions dans les prochaines lois de Finances malgré tout. 

De son côté, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures d’insister sur le paiement des factures qui est une obligation pour les clients, que ce soient des particuliers, secteur public ou entreprises privées. « Le prix de l’électricité est déjà presque dérisoire par rapport à ses coûts de production. Nous ne cessons de sensibiliser les usagers, surtout les clients " grands comptes " à toujours respecter les échéances de paiement afin que ces paiements puissent peser dans la balance financière de la JIRAMA », a expliqué le Solo Andriamanampisoa, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, hier, lors d’une intervention sur une radio locale. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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